samedi 8 décembre 2007

JEAN-MARC ROUILLAN : DÉCISION POSITIVE!!

Ce jeudi 6 décembre, la cour d’Appel de Paris n’a pas rejeté l’aménagement de peine accordée à Jean-Marc Rouillan le 26 septembre 2007 par la cour d’application des peines de Paris. Après bientôt 21 ans d’emprisonnement, c’est pour Jean-Marc Rouillan un premier pas vers la liberté et le Collectif "Ne laissons pas faire!" s’en réjouit. Mais un aménagement de peine n’est pas la liberté.
Comme pour Nathalie Ménigon qui a obtenu une décision similaire appliquée à partir du 2 août 2007, Jean-Marc Rouillan devra rester en semi-détention, avec obligation de travailler la journée et de retourner en prison, en règle générale, le soir et le week-end. Il s’agit cependant d’une victoire pour les militants d’Action Directe qui sortent sans reniement.
Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan ont toujours été fidèles à leurs engagements politiques anti-impérialistes et anticapitalistes et sont restés solidaires durant toutes ces années d’enfermement, souvent dans des conditions extrêmes.
Georges Cipriani a déposé une demande de libération conditionnelle en novembre 2007. Cette demande devrait être examinée dans les six mois àvenir et rien ne saurait justifier un refus.
Régis Schleicher quant à lui, arrêté en 1984, est dans sa 24e année de prison ! Il pourra déposer une demande de libération au début de l’année 2008 et, comme pour Georges Cipriani, un refus de la part de la justice serait inacceptable.
Nous continuons à nous mobiliser pour la libération totale de tous les prisonniers d’Action Directe !
Collectif "Ne laissons pas faire!"nlpf@samizdat.net - http://nlpf.samizdat.net/----------
Libération des prisonniers d’Action directe !Abonnez-vous a la newsletter Nlpf!http://listes.samizdat.net/sympa/subrequest/nlpf-infos
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mardi 27 novembre 2007

Démocratie ? Soyons sérieux...


Les élections : une illusion de choix

Les élections sont censées permettre aux citoyens de choisir leurs représentants. Mais avons-nous vraiment le choix ?
Les candidats sont pré-sélectionnés. L'électeur choisit entre des candidats qui ont déjà été pré-sélectionnés par des partis dont le caractère démocratique est lui-même contestable, selon des critères plus ou moins occultes (luttes de pouvoir, stratégies électorales, groupes d'intérêts, etc.).
Les élus peuvent influencer leur réélection.
Par la prise de décisions démagogiques avant les élections ou par des stratégies de marketing médiatique, les élus ont la possibilité d’influencer leur réélection.
Par exemple, de nombreuses analyses décrivent les rapports entre le pouvoir politique et les médias : réseaux relationnels liant journalistes et Hommes politiques, presse détenue par des industriels et financiers proches des cercles du pouvoir, logiques du ''champ médiatique'' tendant à transformer les journalistes, la plupart du temps malgré eux, en rouages du parti majoritaire, etc.

Les votes concernent des "courants politiques" et non des décisions précises.
Une élection ne définit pas l’application d’un programme mais la nomination à un poste de pouvoir. La population accepte que des décisions politiques précises soient prises par ses représentants, sans consultation publique (hormis quelques cas exceptionnels, comme les référendums). Dans ces conditions, élire un représentant, c'est accepter le risque que ce dernier prenne des décisions contraires à la volonté du peuple, et cela au nom du peuple même. Certes, les candidats peuvent proposer, pendant leurs campagnes, l'application de mesures précises. Mais, une fois élus, ils n'ont aucune obligation formelle de tenir leurs promesses. Voter pour un candidat repose sur l'espoir que celui-ci agira lors de son mandat avec un état d’esprit conforme à l’idéologie politique qu'il a affiché lors de sa campagne.
Alors...? toujours partant pour cette démocratie là ? celle du choix imposé, de la peste ou du choléra, de la chute assurée ?
Libertaire devient, et te taire il n'en sera rien... la liberté d'expression ne se traduit pas par un bout d'papier mais par des ACTIONS, la démocratie n'est pas une politique à suivre, c'est un mode de vie à APPLIQUER.
Comment ça c'est dur ? oui, c'est dur... quand on est seul, que la culture de l'individualisme nous a fait pousser les ailes de l'égoïsme. Comment s'organiser ? en COMMUNIQUANT. Comment s'intégrer ? en COMMUNIQUANT. Comment se sentir bien et aimé ? en COMMUNIQUANT. Comment COMMUNIQUER ? en niquant cette culture qui T'impose ses barrières, en refusant cette norme qui ne fait de toi ni femme ni homme mais pion à la bonne d'un système qui méprise les devoirs FONDAMENTAUX : le RESPECT de l'Humain et de la Nature.
Donc choisir une tête de con ou un fils de pute, c'est souvent pareil vu que nos zommes politiques arrivent très bien à cumuler autant ces statuts que leurs mandats !
Mais est-ce que cela doit pour autant avoir un impact sur nos vies ? C'est un choix.

mercredi 21 novembre 2007

ASSEMBLEE POPULAIRE à venir...

Depuis quelques semaines, un mouvement social s'étend en France : cheminots et travailleur-euse-s des transports publics publics en lutte contre la réforme des retraites, étudiant-e-s et lycéen-ne-s contre la loi Pécresse, sans-papiers et soutien contre la loi Hortefeux, avocat-e-s contre la réforme judiciaire, fonctionnaires de tous les secteurs, profs et instits...
L'Assemblée Populaire s'inscrit dans une volonté de convergence des luttes, d'extension du mouvement et de débat. Syndicalistes, étudiant-e-s, militant-e-s, chômeur-euse-s, lycéen-ne-s y sont invité-e-s pour raconter leurs combats et grèves, proposer des actions, créer des solidarités...
Elle sera suivie d'un grand repas convivial.
Cette Assemblée Populaire est proposée par des personnes syndiquées ou non, impliquées dans ces diverses luttes.
Mercredi 21.11 à 18h30, rendez-vous place Wilson

Le Collectif pour l'Assemblée Populaire (A.C.P)

dimanche 18 novembre 2007

Bientôt à Dijon, les Anar's d'Israël et de Palestine...


Anarchistes contre le mur (AATW) est un collectif d'activistes luttant contre toutes formes de ségrégation,d'apartheid, d'incarcération sociales et politiques dénaturant spécialement les valeurs démocratiques respectant le droits des minorités et d'autodétermination des peuples.Le collectif Anarchistes contre le mur est particulièrement engagé depuis quatre ans dans la lutte contre laconstruction du mur et de la barrière de séparation que le gouvernement israélien a débuté depuis 2003. C'est afin de dénoncer le mensonge du plan sécuritaire israélien que le collectif a rejoint sur le terrain la lutte menée par les divers comités locaux des villages affectés par l'existence du mur.La lutte contre la construction et l'existence du mur s'étend à un nombre de villages palestiniens directement et indirectement concernés de plus en plus important, malgré les représailles, la répression et la violence perpétuées par l'armée israélienne contre la population palestinienne.La présence du collectif sur le terrain favorise la création de réelles relations entre les deux peuples divisés par des politiques d'états. Elle encourage chaque village à s'engager dans la lutte globale s'étendant sur toute la longueur du mur.


Elle maintient un point critique et alternatif de l'opinion publique israélienne trop souvent alignée à la politique de son gouvernement.


Les risques encourus par le collectif sont élevés et ont un prix. Un prix que chaque membre est près et disposé à payer de sa propre personne : Blessures irréversibles, année d'incarcération ou expulsion du territoire. Ils ont également un prix économique. (cf l'appel à soutien économique ici :
http://cnt-ait.info/article.php3?id_article=1431)Venez vous informer plus amplement lors de la projection du film : In Working Progress et venez soutenir le collectif par votre contribution financière.Nous sommes heureux de pouvoir être présents parmi vous et de présenter notre projet principal, accompagné de deux court métrages traitant également de la politique de la région.

Les dates des projections en France sont:

23/11 - La courneuve

27/11 - Orléans

28/11 -Caen

28/11-Chalon-sur-Saône

29/11 - Dijon

30/11 - Besançon

1/12 - Strasbourg

2/12 - Marseille

4/12 - Lyon

6/12 - Chambéry


Venez nombreux soutenir the AATW (Anarchists Against The Wall) et participer à une mobilisation internationale contre les complices capitalistes orientaux... Salauds de l'est comme de l'ouest, votre peau en fera des restes de lambeaux !!

samedi 17 novembre 2007

Les PAS du FMI

Les PAS du FMI
Que se passe-t-il quand l'économie d'un pays, en général du Tiers-monde, est malade et que ses entreprises locales sont amenées à emprunter à l'étranger? - Le FMI intervient car en dehors d'un accord conditionné avec le FMI, il n'y a pas de prêt international possible : il oblige les gouvernements des pays emprunteurs à s'engager, par des "plans d'ajsutement structurel" (PAS), à prendre une série de mesures dans le but d'assurer le mieux possible le remboursement des créditeurs internationaux. Ces mesures correspondent à une politique qu'on désigne par le terme de consensus de Washington et qui sont dans la logique du système de crédit : elles ont pour but de soutenir la valeur des devises du pays débiteur, devises qui lui sont nécessaires pour acheter les dollars exigés pour rembourser son emprunt. Elles consistent à imposer l'austérité en augmentant les impôts et aussi les taux d'intérêts pratiqués à l'intérieur du pays, à limiter les importations et à faciliter les exportations ; à réduire les dépenses publiques, à privatiser en bradant au privé des entreprises nationales ; à inciter entreprises et banques étrangères à s'installer dans le pays ; et à limiter les investissements productifs afin d'orienter l'épargne vers le court terme. Or toutes ces mesures sont désastreuses pour les populations, elles entraînent fatalement l'aggravation du chômage, dépriment l'économie, font baisser les revenus. Ce choix résulte du fait que le FMI n'a pas été conçu pour venir en aide aux habitants des pays en difficulté (d'ailleurs jamais consultés pour décider de ces emprunts), mais bien pour veiller à ce que les prêteurs internationaux ne soient pas lésés : son souci est de leur éviter le risque de ne pas être remboursés intégralement et celui de ne pas percevoir, en plus, les intérêts qui rendent leurs prêts "intéressants".
Les investisseurs invoquent donc ces risques pour exiger des intérêts d'autant plus élevés qu'il paraît possible que le pays emprunteur ne soit pas en mesure de rembourser. Mais il faut savoir que ce n'est pas eux qui assument ces risques! Parce que si, malgré les PAS, un pays ne peut pas payer, c'est le FMI qui rembourse intégralement à sa place et qui paie en outre les intérêts élevés à cause des pétendus risques. Or, comme l'explique R.Hahnel : le budget du FMI provient de la quote-part versée par chacun des gouvernements qui y adhèrent... il doit tout aux contribuables des pays qui le composent. Il n'est pas l'équivalent d'une Banque centrale à l'échelle mondiale, sa capacité à accorder des prêts en devises n'est pas illimitée. C'est donc aux frais des contribuables qu'il effectue ces versements aux investisseurs, en cas de défaillance d'un pays débiteur.
Sources "Mais où va l'argent?" M-L Duboin

jeudi 15 novembre 2007

Génorimo? quel drôle d'indien !!

"Nous sommes en train de disparaître de la surface de la terre, mais je continue à croire qu'il doit y avoir une bonne raison pour que Yoséné nous ait créés. Il a donné vie à toute une variété d'espèces d'hommes. Ainsi, pour chaque espèce créée, Il désigna un pays particulier. Lorsque Yoséné créa les Apaches, Il leur donna un pays qui se situe a l'ouest. Pour la nourriture, Il leur remit des graines, des fruits et du gibier. Afin de soigner les différentes maladies, Il leur enseigna où trouver ces plantes médicinales. Puis Il leur enseigna où trouver ces plantes et comment les préparer. Il leur accorda un climat doux et tout ce dont ils avaient besoin pour se vêtir et s'abriter...Cela eut lieu au tout début de la création : car Yoséné créa simultanément le peuple apache et son pays. Et quand viendra le jour où les Apaches seront séparés de leur terre, ils tomberont malades et mourront. Combien de temps s'écoulera-t-il pour que l'on dise qu'il n'y a plus d'Apaches?"


Vous l'aurez compris, ce peau rouge (ou "Redskin") est parmi nous... Action!!!

mardi 13 novembre 2007

TOURS : tract du COLLECTIF DE SOUTIEN AUX DEMANDEURS D'ASILE ET AUX SANSPAPIER POUR LA MANIF DU 14 NOVEMBRE
Le mercredi 14 novembre, les secteurs concernés par les régimes spéciaux de retraite (SNCF, RATP...) se mettent en grève et appellent à unemanifestation. Mais ils ne sont pas seuls à vouloir se manifester, d'autres secteurs les rejoignent, comme La Poste, EDF, GDF.... C'est aussi le mouvement étudiant, né il y a plusieurs semaines, qui s'agrège à cette protestation, ainsi que les mouvements de "sans" tels que ceux défendant la liberté de circulation ou le droit au logement pour tous.
Faisons un vœu, que cette association d'un jour, circonstancielle et symbolique, ne dure pas seulement le temps d'une manifestation sans effet, mais soit l'ébauche d'un mouvement fort de sa diversité, décidé à enrayer l'offensive de précarisation générale, que veut nous faire imposer le pouvoir actuel. Contre l'attaque générale des droits sociaux, Ripostons ensemble! Construisons un front social commun. Seule la lutte paie!
Les sans-papiers sont doublement exploités en vue de l'accentuation des inégalités. C'est, d'une part, une main-d'oeuvre corvéable à merci permettant d'accentuer la pression salariale au sein du marché du travail, renforçant ainsi la précarité. Les sans-papiers sont instrumentalisés, bien malgré eux, par l'Etat, dans le but de durcir nos conditions d'exploitation. Afin de détourner notre attention, ils servent de bouc-émissaire, devenant responsables, selon l'Etat, des dégradations de nos conditions de vie, du dépérissement des systèmes sociaux mis en oeuvre après la Seconde guerre mondiale : Sécurité Sociale, régimes de retraite...
Or, depuis 1974, lorsque le gouvernement de Giscard déclarait vouloir fermer les frontières, la précarisation n'a fait qu'avancer ; les chômeurs ont été de moins en moins rétribués, les mesures restreignant l'action de la Sécurité Sociale ont été en grandissant. Ce ne sont pas les immigrés qui sont la cause des dégradations de nos conditions de vie ; c'est l'exigence des actionnaires à vouloir faire de plus en plus de profits qui est la source principale de la misère, du chômage, de la précarité. Ce n'est pas en expulsant à tours de bras les sans-papiers que nous pourrons vivre dignement ! La répression n'a jamais conduit vers une amélioration de nos conditions de vie. Porter atteinte à la liberté d'une personne, c'est accepter la remise en cause des libertés pour chacun et chacune d'entre nous! Contre les rafles et les diverses pratiques de contrôle de plus en plus nombreuses et décomplexées, réagissons ! Contre la précarisation générale, luttons pour l'égalité des droits et exigeons la régularisation de tous les sans-papiers !
La réquisition des logements vides permettrait de donner un coup de frein à cette spéculation ô combien destructrice. Force est de constater le cynisme du discours libéral. Le marché n'a d'autres finalités que de remplir des poches déjà bien pleines, laissant bien vides les autres! Pendant encore combien de temps accepterons nous que nos vies soient soumises à la seule volonté des actionnaires et autres spéculateurs ?Combien de temps accepteront nous que nos conditions de vie soient soumises aux diktats du CAC 40, des propriétaires cupides, préférant laisser des gens survivre sur les trottoirs au risque que ceux-ci meurent de froid ? Nous refusons la culpabilisation de ceux qui se trouvent confrontés à des difficultés de logement quand les propriétaires sont indirectement mais largement subventionnés par les Allocations Logement dont ils sont en dernière instance les destinataires alors que les loyers sont prohibitifs. Contre la peur de se retrouver à la rue, contre la galère sans nom de la vie sans domicile, contre l'absurdité de "l'urgence durable" de la politique d'hébergement des pauvres, contre la spéculation immobilière faite sur nos toits, luttons pour un vrai droit au logement (pas simplement opposable devant un tribunal), affirmons l'urgence de la réquisition !
L'État contrôle et taille dans le tas des "droits sociaux" pour fournir de la chair à patrons. Cessons d'être dociles! Les attaques s'abattent sur tous les secteurs pour rogner les droits sociaux de l'ensemble du monde du travail, pourtant acquis de dure lutte! Casse du droit du travail, cotisations sociales qui s'évaporent pour en faire cadeau aux patrons ; casse des services publics en vue de leur privatisation sous couvert de rentabilité ; développement des pratiques de contrôle pour soumettre la main d'oeuvre à bon marché... On nous prépare un rejeton des CPE/CNE, le Contrat de Travail Unique, et on cherche àvider les maigres outils judiciaires de sanction des pratiques patronales illégales. Tout doit être pressuré aux normes du dieu Marché et ses patrons. Les conditions d'exploitation de la main-d'oeuvre étrangère, dont la dignité est de plus en plus bafouée, préfigurent celles que devront subir les salariés de nationalité française (comme l'a montré le CPE lorsque la loi légalisait la précarité quasiment sans fin. Le maintien du CNE est de ce point de vue très inquiétant, c'est pourquoi il faut obtenir sa disparition). Pour l'instant, la main d'oeuvre étrangère doit être jetable pour être utilisée comme réserve destinée aux secteurs "en tension"(c'est-à-dire ceux en manque de travailleurs, comme dans le bâtiment,l'agriculture, la confection, la restauration..., cf. la nouvelle liste des métiers prioritaires accessibles aux étrangers) permettant au patronat de maintenir une concurrence des plus défavorable entre salariés.
Quant à l'Université, le gouvernement veut l'organiser en fonction du bassin d'emploi dont elle dépend et non plus être un lieu d'émancipation intellectuelle de l'être humain. Plus encore l'université, où le temps libre et la réflexion disparaît au profit du productivisme scolaire et de l'encadrement, devient un lieu de formatage à l'esprit d'entreprise ; l'université formera une masse de bons salariés, qui par-contre ne trouveront pas plus de travail qu'actuellement puisque, soit ils auront tous les mêmes diplômes, soit ceux-ci ne bénéficieront que d'une reconnaissance limitée liée à leurs commanditaires particuliers (par exemple, à Rennes, un Master surnommé « Carrefour » ne forme que des cadres commerciaux pour cette entreprise, même si elle n'embauche qu'une minorité à l'obtention du diplôme).
Salariés, sachez que vous devez vous montrer dociles et accepter (voireparticiper) le durcissement de votre exploitation salariale ; à défaut vous risquez d'être confrontés au système de contrôle-sanction-criminalisation-répression des statuts précaires, que ce soit par le chômage ou la clandestinité. Le contrôle-répression de la population est déjà assez développé et gagne du terrain (fichages divers des populations, suspensions-sanctions de ressources financières aux individus, collaboration de différentes institutions aux pratiques policières, traçage des individus et leurs comportements à l'aide d'un maillage de nouvelles technologies, culpabilisation par la valeur-travail, criminalisation des "classes dangereuses", ...). La lutte contre l'offensive patronale est celle contre les nouvelles formes d'exploitation générées par le capitalisme.
Notre dignité doit sefonder dans une société portant les valeurs de solidarité et d'égalité sociale.
IMPOSONS ENSEMBLE : la RÉGULARISATION DE TOUS LES SANS-PAPIERS ! DES LOGEMENTS POUR TOUS ET TOUTES ! Le collectif participe aussi au mouvement luttant pour :
l'ABROGATION de la LRU !
l'ARRÊT DE LAPRIVATISATION DES SERVICES PUBLICS !
le LIBRE CHOIX D'UN EMPLOI OU D'UNEFORMATION !
le RETOUR À 37,5 ANNUITÉS POUR TOUS !
le RETRAIT DU CNE ET DES CONTRATS PRÉCAIRES !
le DROIT À UN REVENU POUR TOUS !
l'ARRÊT DES PRATIQUES DE FLICAGES !
No Pasaran !

Red And Anarchist Skinhead... mais encore ?



Le R.A.S.H. signifie Red And Anarchist Skinhead. C'est un mouvement de skinheads communistes et anarchistes. Ils luttent partout dans le monde contre le fascisme, le racisme et le capitalisme.

Le R.A.S.H. est issu d'un regroupement assez récent (fin de la décennie 1990) des "redskins" communistes et de nouveaux skinheads influencés par l'anarchisme. Ce sont des skinheads engagés à l'extrême gauche, voire à ce que les politologues appellent l'ultra-gauche (discours révolutionnaire) ou les groupes "autonomes" (c’est-à-dire sans lien avec les grands partis politiques). Le terme "red", qui évoque le communisme et les "redskins", peut paraître en contradiction avec "anarchist".

L'anarchisme est, au sens strict, une doctrine socialiste libertaire (fondée sur l'idéal de liberté) et qui tend à la création d'une société sans État ni propriété privée (voir les écrits de Proudhon, Bakounine, Kropotkine...). Le communisme est une autre doctrine socialiste, essentiellement édifiée par Karl Marx, qui fait le constat de la lutte des classes entre bourgeoisie d'une part et prolétariat ouvrier de l'autre, préconise la prise du pouvoir par le parti communiste au nom du prolétariat afin d'établir la "dictature du prolétariat", seul régime jugé apte à engager les réformes qui mèneraient à une société idéale sans État ni propriété privée. En résumant, on peut affirmer que communistes et anarchistes tendent vers un même idéal mais se divisent sur les façons d'y parvenir.

Les skinheads R.A.S.H. sont animés par la conviction que les skinheads sont le seul mouvement de jeunesse authentiquement prolétaire et international. L'appartenance à la mouvance skinhead devient un complément logique de l'engagement politique ou syndical. Les skinheads R.A.S.H. français sont ainsi proches des organisations suivantes : la CNT (Confédération nationale du travail, syndicat anarcho-syndicaliste), la FA (Fédération anarchiste), l'UA (Union anarchiste), l'UCL (Union Communiste Libertaire) et la LCR (Ligue communiste révolutionnaire, parti troskiste), le SCALP. On peut citer aussi au niveau international l'Anarchist black cross (organisme révolutionnaire anarchiste) ou Socialisme International (mouvement troskiste anglo-saxon).

Les skinheads R.A.S.H. militent tout en écoutant et jouant de la musique ou en organisant des concerts. Ils s'attaquent aussi aux skinheads d'extrême-droite et tentent de tenir la rue. Leur combat rejoint les grandes causes de l'altermondialisme et de la lutte anticapitaliste.

Les groupes musicaux phares du R.A.S.H. en France sont : Brigada Flores Magon, Bolchoi, Los Foiros, Brixton Cats et Ya Basta !. Solitude Urbaine représente le principal label R.A.S.H. français. Le R.A.S.H. parisien édite un magazine : Barricata.

Action espagnole qui tourne mal...

A l’appel du FOOD NOT BOMBS PARIS

Au nom de nos pères morts pendant la première Guerre et de nos frères et soeurs assassinés par les fascistes
Rassemblement anti-militariste et anti-fasciste

FOODNOTBOMBS est un réseau de collectifs dont le premier fut créé dans les années 80 lors des mouvements anti-nucléaires aux USA. « DE LA BOUFFE PAS DES BOMBES » pointe du doigt tout l’argent qui est dépensé par nos gouvernements dans la course à l’armement et qui devrait servir pour nourrir tous les gens qui ne mangent pas correctement. Nous refusons de faire la guerre pour des objectifs impérialistes, pour faire la guerre à nos frères du monde entier.

Les collectifs sont autogérés (pas de chef + travail et décisions collectifs), antifascistes et solidaires.
FOODNOTBOMBS est international : des collectifs existent sur les cinq continents et distribuent des repas végans (= n’ayant causé aucune souffrance animale), sur la base de la récupération quand c’est possible.

Nous commémorons la mort de notre camarade Timur, 21 ans, assassiné par des fascistes le 13 Novembre 2005 à Saint Petersbourg (Russie) en rentrant d’une distribution de nourriture du FOODNOTBOMBS. Nous ferons du bruit à sa mémoire et à celles de tous les autres, morts sous les coups des fascistes.
Ainsi que nous nous rappelerons de Carlos, mort ce 11 novembre sous les coups des fascistes!
Combien encore pourrons-nous tolérer de morts avant de leur rendre les coups et les corps ??
Ce n'est pas une question de vengeance mais de Bon Sens, l'Action Directe les piquera comme le plus violent des insectes, les fachos finiront secs au bout de nos lances!
Ces derniers temps, les fascistes réoccupent les rues et les murs de Paris. Pour exemple, Samedi 23 septembre 2007, ils étaient un millier à Trinité à défiler contre le traité européen (Action française, FNJ, GUD, Soral et compagnie...) : néo-nazis et bourgeois font bon ménage, bien organisés, drapeaux haut brandis, ils n’ont peur de rien. Ou encore la célèbre « soupe au cochon » que les identitaires servent toutes les semaines l’hiver à Montparnasse. Les fascistes sont toujours là, en pleine restructuration.

Nous appelons tous ceux et celles qui se reconnaissent dans un projet de société solidaire et égalitaire à venir occuper la rue en ce jour d’anniversaire de l’armistice de 1918 qui a clôturée la boucherie impérialiste que fut la 1ère guerre mondiale.

Le FOODNOTBOMBS - PARIS vous propose un rassemblement dans Paris Nord, pour ne pas laisser les nantis commémorer NOS morts sur les champs élysées. Rappelons que la guerre 14-18 s’est déclarée suite à une montée lente et progressive des tensions entre blocs impérialistes d’une part et ambitions nationales d’autre part.
Sans-papiers, mal-logés, femmes, chômeurs, personnes âgées, handicapés, piétons, mal-nourris, homosexuels, syndiqués, étrangers, mal-payés...

Pour un monde de paix et de solidarité : Nous voulons manger et pas nous faire avaler!!

lundi 12 novembre 2007


Carlos, hermano, nosotrxs no olvidamosHoy, 11 de noviembre de 2007, nos lo han robado. Hoy los fascistas se hanllevado la vida de un compañero, de un amigo, de Carlos. Un chico vallecano de16 años hoy no volverá a casa sólo por rechazar el racismo y plantar cara a lasagresiones xenófobas que estos últimos días hemos visto en diferentes medios decomunicación, entre ellas, un hombre congoleño que quedó tetrapléjico en Alcaláde Henares, varias palizas más a inmigrantes en Pío XII y en Las Rozas, laagresión en el metro de Barcelona.



Esta mañana había sido convocada una manifestación de ultraderecha y de clarocorte xenófobo en la zona obrera de Usera. Nuestro compañero, al igual que elresto de antifascistas que nos montábamos en ese metro, sólo necesita bademostrar a esos fascistas que el lugar de nacimiento de una persona no esmotivo suficiente para juzgarla y que en los barrios obreros las actitudesracistas no son bienvenidas.



Con este comunicado queremos denunciar que a día de hoy en Madrid, con lasupuesta democracia en la que vivimos, hay manifestaciones racistas permitidas yprotegidas por las "autoridades", pero no sólo eso sino que susasistentes son sujetos armados con puñales de caza, como lo era el asesino de Carlos.



Por desgracia no ha sido todo. En la misma agresión otro compañero antifascistaha sido apuñalado en el pulmón y actualmente se encuentra en el hospital enestado grave, pero estable. Por si esto fuera poco, la Policía ha decididoproteger a los racistas cargando con porrazos y pelotas de goma. Durante esacarga otro antifascista más ha sido atacado por los agentes de la "Ley y elOrden" que han procedido a detenerle posteriormente, negándole la asistencia médica hasta que toda la manifestación fascista hubiera podido pasardelante de él ridiculizando sus heridas e incluso tomando imágenes con susteléfonos móviles. Esperamos también su pronta recuperación, al igual que lapuesta en libertad de otr@s dos compañer@s antifascistas que también han sidodetenid@s.



Los medios de comunicación insisten e insistirán en intentar hacer ver que sóloha sido una reyerta entre bandas opuestas. La realidad es bien distinta para l@sque nos atrevemos a mirarla de frente. Estas agresiones vienen a sumarse a lalista de víctimas que el fascismo y el racismo ha ocasionado en toda laHistoria. La herida entre las dos españas está hoy muy viva para much@s, a pesarde que la intenten disimular con alguna ley tibia e incompleta.



No ha sido un muerto por pandillismo, Carlos ha sido asesinado por defender a laclase trabajadora, sin pararse a mirar el color de su piel o su país de procedencia.



Hoy hemos estado llorando su muerte y el dolor nunca lo podremos borrar de nuestra memoria.



Por último agradecer a tod@s l@s compañer@s que durante el día de hoy hansufrido y han permanecido unid@s y organizad@s. Agradecer a l@s compañer@s defuera de Madrid que desde la distancia han hecho llegar su solidaridad almovimiento antifascista madrileño, pero sobre todo agradecer a l@s vecin@s delbarrio de Usera porque se han echado a las calles, porque cuando han visto a losracistas frente a sus casas no se han callado. Porque con su ejemplo legitimannuestra lucha.



¡NI UN RESPIRO AL FASCISMO!

¡NINGUNA AGRESIÓN SIN RESPUESTA

!EL MEJOR HOMENAJE, CONTINUAR LA LUCHA




Bienvenue à toutes et tous sur le blog du SCALP

Bienvenue à toutes et tous sur le blog du SCALP
S
ection Carrément Anti Le Pen de Dijon

Ici nous pourrons échanger sur nos idées autant que cela vous plaira car s'il y a bien une "devise" que l'euro ne pourra jamais concurrencer est bien "Solidaire Egalitaire Libertaire".
Le SCALP est une organisation qui a de nombreux visages parce qu'elle a de nombreuses luttes. De l'anitfascisme à l'antisexisme en passant par l'anticapitalisme, la section se veut de tous les combats contre ceux qui ne respectent pas l'Humain, et ce de manière radicale.

jeudi 8 novembre 2007

Attention à nous !!

Le rassemblement identitaire s'annonce engagé ! Soyons vigilants et sur le qui-vive, une intervention de leur part aux Tanneries n'est pas à exclure...

Venez assister aux concerts ce vendredi 9 et samedi 10 pour retrouver des groupes d'enfer qui plairont à tous et rassembleront tant de gens que nous y serons en sécurité pour festoyer !
Nous vous attendons nombreux, invitez vos amis et... n'oubliez pas vos battes !
Scalpmicalement vôtre
Pensée toute spéciale au p'tit Tof qui nous a laissé pour 15 mois...
Arrêté pour une raison, condamné injustement, pour avoir exprimé physiquement ses idées... Si un l'est, que tous le soient !!

Tiens bon mec, on est tous là pour te soutenir et penser à TOI !
Le SCALP 21 dont tu fais parti.

La Légende de Mélusine

Il était une fois...

De tous les monstres féminins que nous a légués le Moyen age, Mélusine est le plus fascinant.
Fée, femme et serpent, elle est le synonyme d'un passé fabuleux où le merveilleux se mêlait à la vie quotidienne.
Le deshérité rencontrait dame "fortune" à la croisée des chemins, la licorne venait s'endormir dans le giron des vierges, et le paysan, retrouvant le matin son blé couché, y voyait la preuve que les elfes étaient venus danser dans son champ.
L'imagination populaire peuplait les bois et les eaux d'êtres bienfaisants ou malveillants. On colportait mille bruits, on n'osait prononcer le nom de certains êtres de peur de les voir apparaître, on se signait aux carrefours...
Mélusine évoque donc ce passé mais reste un être vague et nimbé de mystère. Souvent confondue avec les sirènes, elle se réduit le plus souvent à un nom aux résonnances magiques qui ouvre la porte aux rêves.

La légende de Mélusine se résume ainsi : un être surnaturel rencontre un mortel et lui fait don de son amour à condition qu'il s'engage à respecter un interdit. Celui-ci sera transgressé et l'être supérieur disparaîtra.
Ca donne envie d'y croire non?

mercredi 7 novembre 2007

Le F.M.I ou la Fuck Money Industry

Le FMI en un clin d'œil

Le Fonds monétaire international a été créé en 1945 pour promouvoir le bon fonctionnement de l'économie mondiale. Basé à Washington D.C., il est gouverné par ses 185 États membres — soit la quasi-totalité des pays du monde — devant lesquels il est responsable.

Qu'est-ce que le Fonds monétaire international ?

Le Fonds monétaire international — connu également sous le nom de «FMI» ou «Fonds» — a vu le jour en juillet 1944, à une conférence des Nations Unies qui s'est tenue à Bretton Woods (New Hampshire, États–Unis). Les 45 gouvernements alors représentés voulaient établir un cadre de coopération économique conçu pour prévenir le retour aux politiques économiques désastreuses qui avaient contribué à la Grande Dépression des années 30.

Le FMI en chiffres

Nombre de pays membres : 185 pays.
Services du FMI : 2.635 employés environ, originaires de 143 pays
Total des quotes-parts : 338 milliards de dollars EU (au 30 septembre 2007)
Encours des prêts : 17 milliards de dollars EU à 68 pays, dont 6 milliards de dollars à des conditions concessionnelles à 57 pays (au 30 septembre 2006)
Assistance technique : 438.4 personnes-années durant l'exercice 2007

L'article I des Statuts du FMI énonce les principaux buts de l'institution :

- promouvoir la coopération monétaire internationale;
- faciliter l'expansion et la croissance équilibrées du commerce mondial;
- promouvoir la stabilité des changes;
- aider à établir un système multilatéral de paiements;
- mettre ses ressources (moyennant des garanties adéquates) à la disposition des pays confrontés à des difficultés de balance des paiements.

Activités du FMI

Plus généralement, le FMI est chargé d'assurer la stabilité du système monétaire et financier international — le système international de paiements et de taux de change des monnaies nationales qui rend possible le commerce entre pays. Le FMI poursuit les objectifs suivants : promouvoir la stabilité économique et prévenir les crises; contribuer à la résolution des crises, lorsqu'elles se produisent; promouvoir la croissance et alléger la pauvreté. Pour atteindre ces objectifs, il exerce trois fonctions essentielles : surveillance, assistance technique et opérations de prêts.
Le FMI s'attache à promouvoir la croissance et la stabilité économique à l'échelle mondiale — et partant à prévenir les crises économiques — en encourageant les pays à adopter des politiques économiques saines.
La surveillance comprend le dialogue que le FMI entretient régulièrement avec chaque État membre et les conseils de politique économique qu'il leur fournit. À intervalles réguliers (habituellement une fois par an), le FMI évalue en profondeur la situation économique de chaque pays. Il examine avec les autorités si les politiques économiques sont les plus propices à la stabilité externe et interne, y compris pour promouvoir une croissance ordonné, et offre des conseils si nécessaire. La décision de publier les rapports d'évaluation du FMI appartient à chaque pays membre concerné : l'écrasante majorité des pays choisissent la transparence et diffusent au public des informations détaillées sur la surveillance bilatérale dont ils font l'objet. En outre, le FMI s'appuie sur les informations obtenues au cours des diverses consultations pour dresser des bilans et tracer des perspectives au plan régional et mondial. Il publie ces travaux deux fois par an dans les Perspectives de l'économie mondiale et le Rapport sur la stabilité financière dans le monde.

Le FMI offre aux pays membres une assistance technique et une formation — gratuitement dans la plupart des cas — pour les aider à renforcer leur capacité de conception et d'application de politiques efficaces. L'assistance technique porte notamment sur la politique de finances publiques, la politique monétaire et de change, le contrôle et la réglementation du système bancaire et financier, et les statistiques.
Le FMI est aussi un fonds auquel les pays membres peuvent avoir recours en cas de difficultés de balance des paiements, pour contribuer à leur redressement.
Par ses concours financiers, le FMI donne aux États membres le répit dont ils ont besoin pour remédier à leurs problèmes de balance des paiements. Un programme économique appuyé par le FMI est conçu par les autorités nationales en coopération étroite avec les services de l'institution, et les concours financiers restent subordonnés à la réalisation effective de ce programme.
Par ailleurs, le FMI se consacre activement à la réduction de la pauvreté dans le monde entier, soit de façon indépendante, soit en collaboration avec la Banque mondiale et d'autres institutions.
Le FMI accorde une assistance financière par le biais de son mécanisme de prêts concessionnels — la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) et la Facilité de protection contre les chocs exogènes (facilité PCE) — ainsi qu'au moyen d'allégements de dette dans le cadre de l'Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Initiative PPTE) et l'Initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM).
Dans la plupart des pays à faible revenu, cette assistance repose sur les documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté (DSRP). Préparé par les autorités nationales — en consultation avec la société civile et les partenaires extérieurs pour le développement —, le DSRP présente le cadre global de la politique économique, structurelle et sociale mise en œuvre pour promouvoir la croissance et réduire la pauvreté dans le pays concerné.

Gestion et organisation du FMI

Le FMI doit rendre compte aux gouvernements de ses pays membres. Au sommet de la pyramide institutionnelle se trouve le Conseil des gouverneurs, qui comprend un représentant de chacun des 185 pays membres. Tous les Gouverneurs se réunissent une fois par an, à l'occasion de l'Assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale; 24 d'entre eux siègent au Comité monétaire et financier international (CMFI), qui se réunit deux fois par an. La gestion courante du FMI est assurée à Washington par un Conseil d'administration composé de 24 membres, dont les activités sont guidées par le CMFI et appuyées par les services professionnels du FMI. Le Directeur général dirige les services du FMI et préside le Conseil d'administration. Il est assisté de trois Directeurs généraux adjoints.

Le FMI reçoit ses ressources de ses pays membres, essentiellement par le biais du paiement de leurs quotes-parts, dont le montant dépend généralement de la taille respective de leur économie. Le montant total des quotes-parts est le facteur le plus important qui détermine la capacité de prêt du FMI. Les dépenses annuelles de fonctionnement du FMI sont principalement financées par la différence entre les recettes d'intérêts (sur l'encours des prêts) et les versements d'intérêts (sur les «dépôts» de quotes-parts).
Moralité ?
Ils nous tiendront par les couilles tant que nous les cautionneront en fonctionnant par un moyen d'échange monétaire...
La solution est ici réellement dans l'ALTERNATIVE... mais une question reste, celle de la propriété individuelle...

vendredi 26 octobre 2007

Inconscience Universelle... fais nous rêver !

La conscience, c'est la vie. L'inconscience, c'est la mort. Entre les deux, c'est la souffrance.

L'inconscience a parfois des audaces que la sagesse n'a pas le pouvoir de réprimer.

Conscience collective : somme des inconsciences individuelles.

On écrit avec son intelligence et son inconscient.

L'inconscience est l'apanage de la jeunesse, mais elle ne se justifie que dans la mesure où le but vaut le risque qu'on encourt.

Inconsciemment, tous ensemble, nous avons mis des siècles à inventer l'irresponsabilité.

Un intellectuel inconscient ou démissionnaire n'est plus qu'un pauvre type.

L'inconscient se venge la nuit.

Spartacus, un mec qu'avait des c...opains!

Spartacus mena la révolte des esclaves contre Rome. A son apogée cette révolte comptait 100000 hommes.

Le Sénat fit crucifier 6000 rescapés le long de la route allant de Capoue à Rome. Ainsi finit la révolte des esclaves.

Snifff...

Mais Spartacus come back !!! Welcome !!

Un peu d'émotion...

Les paroles suivantes sont la déclaration de Ravachol, lors de son procès, en juin 1892.

Si je prends la parole, ce n'est pas pour me défendre des actes dont on m'accuse, car seule la société, qui par son organisation met les hommes en lutte continuelle les uns contre les autres, est responsable.
En effet, ne voit-on pas aujourd'hui dans toutes les classes et dans toutes les fonctions des personnes qui désirent, je ne dirai pas la mort, parce que cela sonne mal à l'oreille, mais le malheur de leurs semblables, si cela peut leur procurer des avantages?
Exemple : un patron ne fait-il pas des vœux pour voir un concurrent disparaître; tous les commerçants en général ne voudraient- ils pas, et cela réciproquement, être seuls à jouir des avantages que peut rapporter ce genre d'occupations? L'ouvrier sans emploi ne souhaite-t-il pas, pour obtenir du travail, que pour un motif quelconque celui qui est occupé soit rejeté de l'atelier? Eh bien, dans une société où de pareils faits se produisent on n'a pas à être surpris des actes dans le genre de ceux qu'on me reproche, qui ne sont que la conséquence logique de la lutte pour l'existence que se font les hommes qui, pour vivre, sont obligés d'employer toute espèce de moyen.
Et, puisque chacun est pour soi, celui qui est dans la nécessité n'en est-il pas réduit a penser :
« Éh bien, puisqu'il en est ainsi, je n'ai pas à hésiter, lorsque j'ai faim, à employer les moyens qui sont à ma disposition, au risque de faire des victimes! Les patrons, lorsqu'ils renvoient des ouvriers, s'inquiètent-ils s'ils vont mourir de faim? Tous ceux qui ont du superflu s'occupent-ils s'il y a des gens qui manquent des choses nécessaires? »

Il y en a bien quelques-uns qui donnent des secours, mais ils sont impuissants à soulager tous ceux qui sont dans la nécessité et qui mourront prématurément par suite des privations de toutes sortes, ou volontairement par les suicides de tous genres pour mettre fin à une existence misérable et ne pas avoir à supporter les rigueurs de la faim, les hontes et les humiliations sans nombre, et sans espoir de les voir finir. Ainsi ils ont la famille Hayem et le femme Souhain qui a donné la mort à ses enfants pour ne pas les voir plus longtemps souffrir, et toutes les femmes qui, dans la crainte de ne pas pouvoir nourrir un enfant, n'hésitent pas à compromettre leur santé et leur vie en détruisant dans leur sein le fruit de leurs amours.

Et toutes ces choses se passent au milieu de l'abondance de toutes espèces de produits. On comprendrait que cela ait lieu dans un pays où les produits sont rares, où il y a la famine. Mais en France, où règne l'abondance, où les boucheries sont bondées de viande, les boulangeries de pains, où les vêtements, la chaussure sont entassés dans les magasins, où il y a des logements inoccupés! Comment admettre que tout est bien dans la société, quand le contraire se voit d'une façon aussi claire?
Il y a bien des gens qui plaindront toutes ces victimes, mais qui vous diront qu'ils n'y peuvent rien. Que chacun se débrouille comme il peut! Que peut-il faire celui qui manque du nécessaire en travaillant, s'il vient à chômer? Il n'a qu'à se laisser mourir de faim. Alors on jettera quelques paroles de pitié sur son cadavre. C'est ce que j'ai voulu laisser à d'autres. J'ai préfé ré me faire contrebandier, faux monnayeur, voleur, meurtrier et assassin. J'aurais pu mendier : c'est dégradant et lâche et même puni par vos lois qui font un délit de la misère. Si tous les nécessiteux, au lieu d'attendre, prenaient où il y a et par n'importe quel moyen, les satisfaits comprendraient peut-être plus vite qu'il y a danger à vouloir consacrer l'état social actuel, où l'inquiétude est permanente et la vie menacée à chaque instant.

On finira sans doute plus vite par comprendre que les anarchistes ont raison lorsqu'ils disent que pour avoir la tranquillité morale et physique, il faut détruire les causes qui engendrent les crimes et les criminels : ce n'est pas en supprimant celui qui, plutôt que de mourir d'une mort lente par suite de privation qu'il a eues et aurait à supporter, sans espoir de les voir finir, préfère, s'il a un peu d'énergie, prendre violemment ce qui peut lui assurer le bien-être, même au risque de sa mort qui ne peut être qu'un terme à ses souffrances.

Voilà pourquoi j'ai commis les actes que l'on me reproche et qui ne sont que la conséquence logique de l'état barbare d'une société qui ne fait qu'augmenter le nombre de ses victimes par la rigueur de ses lois qui sévissent contre les effets sans jamais toucher aux causes; on dit qu'il faut être cruel pour donner la mort à son semblable, mais ceux qui parlent ainsi ne voient pas qu'on ne s'y résout que pour l'éviter soi-même.

De même, vous, messieurs les jurés, qui, sans doute, allez me condamner à la peine de mort, parce que vous croirez que c'est une nécessité et que ma disparition sera une satisfaction pour vous qui avez horreur de voir couler le sang humain, mais qui, lorsque vous croirez qu'il sera utile de le verser pour assurer la sécurité de votre existence, n'hésiterez pas plus que moi à le faire, avec cette différence que vous le ferez sans courir aucun danger, tandis que, au contraire, moi j'agissais aux risques et périls de ma liberté et de ma vie.

Eh bien, messieurs, il n'y a plus de criminels à juger, mais les causes du crime a détruire! En créant les articles du Code, les législateurs ont oublié qu'ils n'attaquaient pas les causes mais simplement les effets, et qu'alors ils ne détruisaient aucunement le crime; en vérité, les causes existant, toujours les effets en dé couleront. Toujours il y aura des criminels, car aujourd'hui vous en détruisez un, demain il y en aura dix qui naîtront.

Que faut-il alors? Détruire la misère, ce germe de crime, en assurant à chacun la satisfaction de tous les besoins! Et combien cela est difficile à réaliser! Il suffirait d'établir la société sur de nouvelles bases où tout serait en commun, et ou chacun, produisant selon ses aptitudes et ses forces, pourrait consommer selon ses besoins. Alors on ne verra plus des gens comme l'ermite de Notre-Dame-de-Grâce et autres mendier un métal dont ils deviennent les esclaves et les victimes!
On ne verra plus les femmes céder leurs appâts, comme une vulgaire marchandise, en échange de ce même métal qui nous empêche bien souvent de reconnaître si l'affection est vraiment sincère. On ne verra plus des hommes comme Pranzini, Prado, Berland, Anastay et autres qui, toujours pour avoir de ce même métal, en arrivent à donner la mort! Cela démontre clairement que la cause de tous les crimes est toujours la même et qu'il faut vraiment être insensé pour ne pas la voir.

Oui, je le répète : c'est la société qui fait les criminels, et vous jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à transformer le société. Du coup, vous supprimeriez tous les crimes; et votre œuvre, en s'attaquant aux causes, serait plus grande et plus féconde que n'est votre justice qui s'amoindrit à punir les effets.

Je ne suis qu'un ouvrier sans instruction; mais parce que j'ai vécu l'existence des miséreux, je sens mieux qu'un riche bourgeois l'iniquité de vos lois répressives. Où prenez-vous le droit de tuer ou d'enfermer un homme qui, mis sur terre avec la nécessité de vivre, s'est vu dans la nécessité de prendre ce dont il manquait pour se nourrir?

J'ai travaillé pour vivre et faire vivre les miens; tant que ni moi ni les miens n'avons pas trop souffert, je suis resté ce que vous appelez honnête. Puis le travail a manqué, et avec le chômage est venue la faim. C'est alors que cette grande loi de la nature, cette voix impérieuse qui n'admet pas de réplique : l'instinct de la conservation, me poussa à commettre certains des crimes et délits que vous me reprochez et dont je reconnais être l'auteur.

Jugez-moi, messieurs les jurés, mais si vous m'avez compris, en me jugeant jugez tous les malheureux dont la misère, alliée à la fierté naturelle, a fait des criminels, et dont la richesse, dont l'aisance même aurait fait des honnêtes gens!

Une société intelligente en aurait fait des gens comme tout le monde!
Ravachol

Pensées d'un Humain... à méditer...

Pour l'Anarchie !

Clos à la jouissance de notre condition, révélés à nous-mêmes et affermis en solitude, affranchis tout à la fois des idoles et de l'angoisse de leur disparition, nous sommes toujours capables de penser et de dire qui nous sommes, anarchistes !

Que notre décision soit du côté du faible, et toujours opposée à qui l'a rendu tel, que notre bras retienne qui veut mener le monde, peu compte que ce soit pour un bien ou un mal, car à nos yeux le monde n'est pas à gouverner. Le monde est à vivre. Vivre n'est pas vaincre. Vivre c'est aimer. Jamais l'anarchie ne vaincra.

Que vive l'anarchie qui ne tient pas dans un livre, mais qui entre toute entière dans un seul être humain, car l'anarchie, c'est l'anarchiste, qui vomit la doctrine et combat le pouvoir.

L'anarchiste tente une réponse au « qui suis-je ? », risque l'aventure de l'altérité. L'anarchiste n'adhère pas à un programme politique, mais à un mode de vie. En prenant le risque et le plaisir de l'ouverture de sa solitude existentielle à autrui, l'anarchiste est autre, absolument.
Il propose non pas le meilleur des mondes, mais une pensée engagée, axée sur l'idée d'humanité, une pensée consciente de la responsabilitité éthique de l'être humain en tant qu'acteur de la vita activa. Il vise une existence dont la pensée et l'action ne font qu'un. Il veut, par son action, manifester la vie humaine comme vie responsable, élevée au-dessus de l'agitation de la vie pour la vie.

Qui suis-je? La pensée engagée qui se confronte à cette question, sort de l'indécision qui paralyse l'audace, inhibe l'engagement social. Pour lever l'inertie du scepticisme général, la pensée anarchiste propose une prestation à haut risque, à savoir placer l'être humain face à ses facultés les plus extrêmes qui sont la mort et la vie. Il en va de la vision de la condition humaine.

L'être humain est mortel, sa vie lui fut offerte. On ne sait comment, mais il y a eu don. Don d'existence. L'être humain est mortel en tant qu'il est né, c'est-à-dire en tant qu'il s'est ancré dans la conscience. Cette conscience le rend différent des choses. Contrairement à elles, il n'a pas été produit, il ne peut donc être déjeté. En ce sens, la naissance est garante de la dimension éthique de l'être humain, chaque naissance dit à la fois et diversité et unicité, et humanité.

L'être humain, qui n'a pas été produit, n'est pas davantage un outil de production. On ne peut réduire l'être humain à l'une de ses facultés. L'être humain, qui n'est ni une chose, ni un outil, déborde sa propre dimension physique. On ne peut donc ni le saisir, ni le détruire. Pourtant la femme et l'homme sont avec les déchets alentour des grandes villes, balancés aux catastrophes comme des bidons de rien, on les nie d'un seul mot, on les écrase d'une seule main. On ne nous apprend rien sur le meilleur des mondes.

Dans sa dimension sociale, l'anarchiste fait l'expérience de l'altérité en faisant celle de la faiblesse. Il touche aux coins de gale, fait sienne la vie friable de ceux que l'on néglige, à qui l'on fait violence. L'anarchiste qui ne méconnaît ni la finitude, ni la naissance, mais hostile à toute pensée subjective qui présuppose une maîtrise de la vérité, garde l'être humain au cœur de son esprit, et pose les plus faibles au milieu de sa vie.

Nous ne sommes pas des communistes, ni des individualistes. Ni camarades, ni citoyens. Nous sommes les anarchistes. Ne soumettons pas aux deux tyrans humains, d'abord à la doctrine qui est folie du monde, ensuite à la paresse qui est mort de l'intelligence, la souveraineté de notre décision.
Que notre décision soit du côté du faible, et toujours opposée à qui l'a rendu tel, que notre bras retienne qui veut mener le monde, peu compte que ce soit pour un bien ou un mal, car à nos yeux le monde n'est pas à gouverner. Le monde est à aimer. Aimer n'est pas régir. Jamais l'anarchie ne règnera.
Vive l'anarchie !

Philippe Rahmy (Suisse)

ACTION DIRECTE ou Histoire de Courage...


Jean-Marc Rouillan


Jean-Marc Rouillan avait 16 ans en 1968. Bien qu'issu d'une famille de gauche, il n'était pas très politisé. Selon lui, c'est peut-être ce qui lui a permis de s'engager dans la révolte anti-totalitaire sans à-priori. En quelques mois, un moment d'apprentissage très intense où l'action directe était un quotidien dans la volonté des comités d'occupation des usines, dans les grèves des loyers, la lutte contre l'Etat policier ... Toulouse où il vivait fut certainement l'ultime capitale des "rouges" -le nom donné aux Républicains espagnols pendant la guerre civile. Eux et leurs enfants formaient l'épine dorsale du mouvement ouvrier. En 1970, son groupe est passé aux interventions armées en Espagne, Le Mouvement Ibérique de Libération (MIL) agissait comme un réseau armé de résistance antifasciste et simultanément cherchait à développer une praxis anticapitaliste correspondant à l'époque : auto-organisation, critique radicale, anti-révisionnisme et contre toute collaboration avec les forces bourgeoises "démocratiques".
Le MIL s'auto-dissout et après une répression féroce ayant détruit toutes les structures en Catalogne, Jean-Marc s'engage dans les Groupes d'Action Révolutionnaire Internationaliste (GARI). Avec eux, il mène des actions contre les représentations du franquisme et ses suppôts capitalistes en Belgique, Hollande, Italie, France. Il y est arrêté en 1974 et amnistié par Giscard d'Estaing peu de temps après la mort de Franco (début 1977). Il sera arrêté en septembre 1980 avec Nathalie et amnistié de nouveau en 1981.
Août 1982, suite à l'intervention israélienne au Liban, Action Directe revendique le mitraillage du véhicule du chef de la sécurité de l'ambassade d'Israël et des actions contre des sociétés israéliennes. Après un attentat massacre contre un restaurant juif (Goldenberg), rue des Rosiers à Paris, le pouvoir orchestre sa propagande contre-révolutionnaire à travers les médias. Dans un interview au journal Libération, Jean-Marc exprime la justesse du mitraillage contre le chef de la sécurité et condamne les attentats massacres. Le conseil des ministres ordonne alors la dissolution d'Action Directe. Visant à isoler les militants de l'organisation, des perquisitions ont lieu dans le milieu des squats et chez les révolutionnaires connus. Jean-Marc devient clandestin.
Jean-Marc Rouillan
1829 MC Lannemezan
204, rue des Saligues
65300 Lannemezan


Régis Schleicher

Régis Schleicher
9484 QI 129
Centre pénitentiaire de Clairveaux
10310 Ville sous la ferté
Condamné à la prison à perpétuité. Après une tentative d'évasion, il prend 10 ans de plus... pfff, y'a des fois on s'demande quand même où est le bon sens dans notre système non ?

Nathalie Menigon


Nathalie Menigon est née en 1957 dans une famille ouvrière. En 1975, elle devient employée de banque, Syndiquée à la CFDT suite à une grève, puis évincée du syndicat, elle rejoint un groupe communiste autonome, "Camarades". A l'instar de certains idéologue italiens tel Toni Négri, ce groupe prônait la révolte sociale anticapitaliste et anti-impérialiste et apportait son soutien à la guérilla italienne. Nathalie participe aux réflexions, manifestations de l'autonomie parisienne et mène en même temps une réflexion sur la nécessité du combat armé.
En 1978, avec des camarades, dont Jean-Marc Rouillan, elle fonde l'organisation communiste révolutionnaire Action Directe. Il s'agit de combattre concrètement le système capitaliste, impérialiste et de promouvoir l'organisation de la classe prolétarienne et sa stratégie opérationnelle : la lutte armée - mitraillage du siège du patronat français, le 1er mai 1979, explosions de sièges de groupes immobiliers, d'organismes exploitant des travailleurs immigrés, mitraillage du Ministère de la Coopération (ou ministère des ex-possessions françaises d'Outre-mer, tout spécialement en Afrique), etc.,
En septembre 1980, elle est arrêtée après une fusillade avec la police. François Mitterrand, élu président en mai 1981, sera contraint par une mobilisation générale (grèves de la faim, manifestations, ...) de libérer les prisonniers politiques. Libérée en septembre 1981, Nathalie reste inculpée de tentative d'homicide sur des policiers. Elle participe à la reconstruction des structures clandestines, ouvre des squats, soutient des camarades turcs, réfugiés en France après le coup d'Etat dans leur pays (1980), etc.
En 1982, elle a un grave accident de voiture en ramenant de Bruxelles des affiches contre le sommet du G7 à Versailles. En août 82, alors que Nathalie est convalescente, la chasse est ouverte contre Action Directe. Nathalie passe à la clandestinité.

Nathalie Ménigon
Centre de détention-quartier femmes
Chemin des Anzacs
F 62451 Bapaume Cedex

Georges Cipriani

Georges Cipriani est né en 1950 dans une famille d’ouvriers. A la fin des années 60, il travaillait comme fraiseur dans « l’artillerie » de Renault, un atelier de machine-outils. « Le travail bouffe la vie...Donc, si il existe un besoin réel de dépasser le salariat et de s'abolir comme prolétariat pour se réapproprier du temps, sa propre vie, alors ce besoin et ce savoir viennent bien de ce vécu lui-même où, sans discussions profondes, temps et vie sont écartés d'un geste - le geste auquel contraint la cadence ou la machine elle- même. » Ainsi décrit Georges son vécu de cette époque dans une interview de 2004. Il combattait comme militant révolutionnaire dans le comité de base de « l’Ile du Diable » (une partie du siège de Renault à Boulogne-Billancourt) lors de l’assassinat de Pierre Overnay, qui avait, militant communiste lui aussi, distribué des tracts aux portes de l’usine (25 février 1972). La forte mobilisation, les discussions, les grèves spontanées qui ont suivi l’assassinat furent un tournant pour Georges. Soudain, des décisions importantes devaient être prises, contrairement à la vie impuissante à laquelle il avait été destiné. « Et en ce jour de Février 1972, j'avais comme perspective devant moi encore á peu prés, jusqu'á la retraite, 43 ans de pas grand chose á décider.» Métro, boulot, dodo… Les dix années suivantes que Georges a passé à Francfort furent remplies d’activités multiples depuis les dernières démonstrations contre la guerre du Vietnam, en passant par le mouvement contre la piste d’envol Ouest à l’aéroport de Francfort et les actions contre les néo-nazis, jusqu’à (entre autres) la lutte pour la survie quotidienne dans une existence précaire. Il lit les situationnistes, Sartre et Hegel, approfondit Marx et d’autres « classiques » et s’occupe de la révolution russe et de la guerre civile espagnole. Il observe l’individualisme et la désorganisation croissants de la nouvelle Gauche en Allemagne Fédérale et son figement dans l’ornière du parti des Verts.
Il retourne en France au début des années 80 et devient membre d’Action Directe. « On ne se réalise que dans la décision de s'abolir de sa condition. » dit Georges en 2004. Et, quant aux conditions de sa décision d’alors : « Bien que d'ici, la prison, avec le système cellulaire individuel 24 heures sur 24, l'enfermement et pour ainsi dire le vécu d'une prise de corps avec l'arrestation, il me soit aujourd'hui difficile d'appréhender encore ce que sont individualisme et individualisation - si je me rappelle ce que ces termes recouvrent et ce que cela signifie comme combat conditionné contre le négatif de ces aspects et leurs expressions, telles que l'inconstance et l'inconséquence, dérive et louvoiements, recherche et besoin de présence autre, l'étroitesse renouvelée des couples et besoin de possession, flirts, fixation amoureuse, ennui et spleen, la souffrance et le revenu stéréotypé du quotidien, alors ce combat, je pense dire, fut moteur dans le qui me fit rejoindre A. D. et la volonté, le désir et la décision par la connaître, vivre et partager une collectivité, la tisser - bref, de découvrir dans la pratique ce que peut signifier s'organiser concrètement et quitter ainsi les gardes-fou de l'individualisme. Des lendemains assurés. »

Georges Cipriani
49, Rue de la 1ère armée
F 68190 Ensisheim


Joelle Aubron

Née en 1959 et regardant mon histoire politique, je mets comme l'un des éléments fondateurs le fait d'avoir vécu enfant chaque pied dans un contexte social différent -d'un côté la bourgeoisie française traditionnelle, de l'autre les écoles et autres rencontres d'un quartier populaire de Paris. Ce décalage rendait visible l'inégalité sociale. Ce n'était pas bien sûr une démarche politique, juste le sentiment d'être née, par hasard, du bon côté du manche. Ainsi une réforme de l'enseignement qui pénalisait les plus pauvres par une sélection précoce a été ma première occasion de manifester mon rejet des inégalités.
Après, il y a tout un parcours à travers d'autres mobilisations, des conditions de vie précaires puisqu'à 18 ans j'étais partie de chez mes parents, des rencontres -"avec" la répression aussi ! Ainsi autant de moments pour devenir pleinement consciente de la nature réelle de ce système "démocratique", de l'exploitation qu'il génère, de la domination qu'exerce le centre impérialiste sur la périphérie, Utiliser la lutte armée me semblait tout à fait nécessaire pour qu'avance un processus révolutionnaire. Je ne me suis pourtant pas tout de suite intégrée à une organisation politico-militaire. Quand en 1982, j'ai été arrêtée avec un camarade de l'organisation, sortant d'un boxe où les flics disaient avoir trouvé des armes, je ne me suis pas présentée comme une militante d'Action Directe, Et c'est en prison, que la nécessité de la stratégie que seule permet un tel outil organisationnel est pleinement devenue mon évidence. Quand je suis sortie (1984), j'ai milité un an de manière légale : soutien aux prisonniers de l'organisation, librairie militante, journal. Au bout de cette période et à cause de la répression s'aggravant, le seul choix me semblant conséquent avec ma réflexion était l'illégalité.

jeudi 25 octobre 2007

L'éducation ne tient qu'à Nous !

A PROPOS DE LA LOI DITE D’AUTONOMIE DES UNIVERSITES
lundi 15 octobre 2007

La bourgeoisie UMPiste méprise le petit peuple et l’appauvrit. Elle le lui fait savoir en s’octroyant plus de privilèges, notamment la loi sur les cadeaux fiscaux.
La loi d’autonomie des universités a été votée peu de temps avant et elle pose de nombreuses questions dont celles-ci :
  • le service public est-il la propriété de l’Etat, de groupes constitués ou de ses employés ?
  • le service public défend-il l’intérêt de minorités privilégiées ou corporatistes ?
  • le service public et son statut induisent-il une politique de service public ?

Il ne sert à rien d’incanter la défense du service public sans répondre à ces questions. Selon nous, un service public doit être une propriété sociale et collective, qui de fait appartient à tous. Il se doit d’être réellement démocratique, c’est-à-dire sous le contrôle de la population. Il acte une politique d’intérêt général qui garantit l’accès à tous aux besoins fondamentaux (logement, santé, transport, éducation, etc.) et pratique l’égalité de traitement. Hélas, les dits services publics sont utilisés par l’Etat comme l’instrument d’une ségrégation sociale : radiation ANPE, exclusion et non attribution au logement, difficulté de prise en charge de la santé, sélection (restriction des bourses par exemple) et formatage scolaire, ainsi que la recherche publique orientée par les besoins des firmes capitalistes (OGM, nucléaire, armement, biométrie et traçabilité ...).


La loi d’autonomie des universités n’est pas conforme à la vocation d’un service public : elle doit être combattue. Mais ne limiter la bataille qu’à cet aspect est une impasse qui nous conduira à défendre une université déjà dégradée par les mesures gouvernementales antérieures (rappelez-vous de la loi Jospin en 1989 en autres). C’est une illusion en outre qui ne résoudra en rien les problèmes de l’existence quotidienne de la plupart des étudiants et des personnels, dans toutes ses composantes. Ce serait s’enfermer dans le piège du corporatisme qui feint d’ignorer que le pouvoir oppose les étudiants, les étudiants salariés, les salariés du public et du privé, les intérimaires, les chômeurs et les bénéficiaires des minimas sociaux, etc. Ce qui lui permet de récupérer ce qu’il a momentanément concédé à certains.


D’après nous, les attaques que nous subissons sont le fait d’une logique globale qui est produite par le système capitaliste. Il ne sera défait que par une critique idéologique de fond, cernant les tenants et les aboutissants des problématiques sociales par le refus du corporatisme et de son piège de la pensée slogan génératrice de revendications de surface. Pour ces raisons, la mobilisation ne peut se limiter qu’à la loi d’autonomie des universités. Il est nécessaire de poser des revendications unifiantes qui permettront une véritable convergence des luttes. Nous devons éviter également d’être pris dans les querelles des organisations. Ces dernières ont libre droit de s’exprimer. Cependant, elles n’ont pas à s’approprier la lutte, surtout que l’immense majorité des personnes concernées sont en dehors de celles-ci. Le gage d’efficacité, d’unité, de démocratie et de massification passe par la mise en place d’un comité ouvert à tous (lycéens, étudiants, travailleurs, intérimaires, chômeurs ...), comme ce fut le cas et avec succès lors du mouvement contre le CPE/CNE. Ce qui se déroule à l’université, à l’hôpital, à l’ANPE ... (c’est-à-dire chacun des services publics) nous concerne tous. Aucun syndicat et parti n’ont à décider à notre place. C’est tous ensemble que nous construirons la lutte et créerons un véritable rapport de force contre la politique du gouvernement.

mercredi 24 octobre 2007

Oaxaca, histoire d'une révolte sociale

Contexte :

Ulises Ruiz Ortiz s’est imposé comme gouverneur à travers la fraude électorale la plus coûteuse et scandaleuse de l’histoire récente de l’État fédéral de Oaxaca, Mexique. Il a essayé de remplacer sa non-légitimité par des attitudes autoritaires et antidémocratiques telles que l’annulation de fait des garanties constitutionnelles de libre-circulation, de manifestation, de droit de grève, d’organisation et d’expression, ainsi que la violation systématique et permanente des Droits de l’homme. En témoignent diverses déclarations et recommandations émises à son encontre par des organismes de défense des droits de l’homme à l’échelle fédérale, nationale et internationale, qui ont été systématiquement ignorées. L’un des derniers cas, parmi les plus notables, est celui qu’a exposé la Commission Civile Internationale d’Observation pour les Droits de l’homme (CCIODH), composée par des citoyens de douze pays de la Communauté Européenne et Amnesty International.
Les agressions du gouvernement de Ulises Ruiz Ortiz contre le peuple de Oaxaca ont été multiples : il a divisé et affronté des centaines de communautés indigènes ; il a destitué des autorités municipales nommées par les communautés elles-mêmes afin d’en imposer d’autres qui pouvaient garantir l’hégémonie de son parti, le PRI ; il a détruit une grande partie du patrimoine culturel de la capitale de l’État fédéral contre la volonté de ses habitants ; concernant les communautés indigènes les plus pauvres de l’État, il a systématiquement refusé d’apporter une réponse à leurs besoins de base, indispensables à leur survie, tels qu’eau potable, salles de classe, électricité, voies d’accès, centres de santé et soutien à la production ; les enseignants en grève, appuyés par les familles de leurs élèves, ont été agressés et emprisonnés, leurs demandes légitimes ont été refusées : augmentation de leur salaire en fonction du coût de la vie à Oaxaca, petits déjeuners, chaussures, uniformes et livres pour les élèves ; les femmes qui ont participé à la grève des instituteurs et aux manifestations populaires des enseignants ont été agressées même quand elles étaient enceintes, ce qui a provoqué des fausses couches ; beaucoup ont été emprisonnées, violées ou assassinées.


Ulises Ruiz Ortiz a fermé les bureaux du journal « Noticias », l’unique quotidien qui ne se soit pas soumis à ses buts, sans que les plaintes et les déclarations de soutien d’organismes de journalistes et de défense des Droits de l’homme, nationaux et internationaux, n’aient obtenu le retour du droit à l’information et à la liberté de la presse dans l’État fédéral de Oaxaca.


Les peuples et les organisations indigènes, populaires et d’enseignants qui se sont opposés à tant d’actes arbitraires, ont été réprimés, leurs dirigeants de base parmi lesquels de nombreux enseignants, ont été poursuivis et emprisonnés ; le pouvoir n’a pas hésité à manipuler la loi pour créer de toute pièce et leur imputer des délits qu’ils n’ont jamais commis ; des dizaines de militants ont été et se trouvent encore en prison. Dans des cas extrêmes, les dirigeants ont même été assassinés par des sbires du gouvernement de Ulises Ruiz, ces derniers recevant en récompense des mandats de députés ou des postes dans les structures du gouvernement de l’État fédéral.
Dans sa stratégie de la terreur, Ulises Ruiz a formé des groupes civils d’assassins qui ont semé la terreur dans les communautés et les organisations syndicales et communautaires qui dénoncent la barbarie gouvernementale.




Chronologie d'un feu qui court...



De l'année 2006



22 mai : 70 000 instituteurs de Oaxaca se mettent en grève. Le centre de la capitale est occupé. 20 000 grévistes et leur famille campent autour de la place principale.

14 juin : 2 000 policiers attaquent le campement à l'aube. Trois heures plus tard, les instituteurs, soutenus par la population reprennent le contrôle de la ville.



2,7 et 16 juin : des marches pacifistes rassemblent plus de 800 000 manifestants.



Fin juin : les occupations de mairies se multiplient, suivies d'expulsions des maires et conseils municipaux. On ferme les administrations et on réquisitionne les véhicules officiels.


2 juillet : Election présidentielle. Le PRI est balayé dans les urnes. Il monnaie son soutien au candidat de droite. Le candidat de gauche, qui était favori, dénonce une fraude et mobilise ses partisans.



17 juillet : blocus des hôtels et complexes touristiques. La Guelguetza, fête indigène devenue foire commerciale, est annulée. Une Guelguetza alternative sera célébrée avec succès. Le ministre du tourisme parle d'une catastrophe "comparable à l'ouragan Wilma".



23 juillet : manifestastion contre le mitraillage de Radio Universidad. Six paysans sont placés en garde à vue. Après les avoir libérés, la foule saccage le commissariat et danse dans la rue.



27 juillet : l'APPO (Asamblea Popular de los Pueblos de Oaxaca) demande au Sénat de destituer le gouverneur qui affirme que "Oaxaca est en paix". Tentive flagrande d'étouffement.



1er août : une manifestation des femmes armées de casseroles occupe la radio-télévision officielle.



3 août : des hommes masqués tirent à la kalachnikov sur les locaux de la télé occupée.



9 août : meurtre de 3 indiens de l'APPO. Arrestation de 2 leaders de l'APPO, accusés de rébellion. 3 instits sont enlevés par des inconnus et torturés dans un commissariat.



10 août : manifestation réclamant la libération des 3 instituteurs. Des barbouzes ouvrent le feu : 3 morts. Un site internet appelle au meurtre des figures de l'APPO.



16 août : les organisations patronales supplient le président Fox d'intervenir, parlant de "dégâts économiques à effet domino".



17 août : grève civique des syndicats de la santé, des télécommunications, de l'université et des services municipaux. Tentative d'arrestation du leader de l'APPO : les policiers sont giflés, désarmés puis livrés aux autorités.



21 août : des paramilitaires expulsent les occupants de la télé officielle. Dans les heures qui suivent l'APPO investit 12 radios commerciales.



22 août : un "convoi de la mort" parcourt les rues et tire sur les radios occupées : 2 morts. Des dizaines de barricades se dressent pour empêcher les tueurs de circuler.



23 août : le procureur génréla accuse l'APPO d'être un mouvement de guérilla urbaine.

25 août : de mystérieux guérilleros distribuent des tracts soutenant l'APPO, la mobilisation anti-fraude et l'EZLN... Effet immédiat : l'armée patrouille la zone et intimide les assemblées de l'APPO.



30 août : le quotidien "La Jornada" révèle que 1200 hommes de main s'entraînent dans 2 casernes du centre du pays en vue d'intervenir contre les mouvements d'insurrection civile.



31 août : les travailleurs de la santé sont en grève depuis 2 semaines.



1er septembre : Manifestation de très grande ampleur, l'APPO réclame un soutien plus actif de l'EZLN (des Zapatistes). "Les rues puent la sueur d'Indien et le graffiti Anarcho-punk", écrit un journaliste.



Le 25 novembre 2006, le gouvernement de l’État fédéral a utilisé les forces de police et l’armée fédérale pour organiser la répression la plus brutale qu’Oaxaca ait jamais connue et qui s’est soldée par l’arrestation de plus de 350 personnes – parmi lesquelles des femmes, des enfants et des personnes âgées – qui ont été transférées vers des maisons d’arrêt de « haute sécurité », en réalité des centres de torture officiels. 63 personnes sans défense ont été assassinées, de nombreuses personnes, hommes et femmes, ont été violées, il y a environ 50 disparus, 500 ordres d’arrestation sont maintenus à l’encontre de militants pour motif politique, et une violente répression s’est déchaînée contre les représentants de communautés indigènes, d’enseignants, de femmes et d’autres groupes sociaux qui développent une activité publique et ouverte, les obligeant à se cacher ou à s’exiler hors de l’Etat fédéral de Oaxaca.
Malgré la Clause Démocratique qui régit les accords commerciaux de la Communauté Européenne avec les autres économies du monde, certains pays de l’UE sont passés outre et ont avalisé de manière indirecte le comportement antidémocratique et les violations des Droits de l’homme dont se rend coupable le gouvernement du Mexique et de Oaxaca.