mercredi 6 février 2008

C'est pour notre bien...

La vidéosurveillance bientôt au centre ville de Dijon

François REBSAMEN, Maire de Dijon, a annoncé dans le journal Le Bien Public du 21 septembre dernier qu'il souhaitait équiper le centre ville en système de vidéosurveillance dès l'année prochaine.Cette annonce a été faite lors de la présentation du bilan à la presse dans le domaine de la vidéosurveillance sur le réseau de bus DIVIA. En effet, François REBSAMEN a respecté ses engagements puisque la quasi-totalité des bus de DIVIA sont désormais équipés en vidéosurveillance (soit environ 200 bus). Entre 2005 et 2006, on a pu constaté une baisse de 30% du nombre d'agressions sur le réseau de bus du Grand Dijon.
La mise en place de la vidéosurveillance en centre ville contribuera à améliorer la sécurité de tous les Dijonnais.
Évidemment, on trouvera toujours les citoyen·ne·s modèles qui n’attendent que ça, au nom de leur protection contre les pervers, les méchants, les pauvres et les moches qui envahissent nos rues si belles. Du coté politique institutionnel, personne à Dijon ne semble s’être alarmé, ni même interrogé tout haut sur le processus en route de contrôle à tout va, d’intrusions permanentes dans nos vies pour notre plus grand bien. Le consensus sécuritaire règnerait-il de tous bords ? Heureusement, à l’annonce de la décision du Conseil municipal, un certain nombre de dijonnais-e-s ont décidé de se mobiliser coûte que coûte contre l’installation des caméras, notamment par le biais des assemblées populaires.
Dans sa lettre aux commerçants annonçant la bonne nouvelle, François Rebsamen évoque bien les problèmes éthiques potentiels posés par l’installation de vidéosurveillance. Ouaaais ! Mais c’est pour balayer immédiatement la question d’un revers de main, par l’évocation rassurante d’un Comité d’Éthique. Ah, bon, aucune inquiétude à avoir, alors ! S’il y a un comité d’éthique, nous n’avons plus besoin de nous inquiéter pour notre vie privée, des experts s’en chargent à notre place. Confiance donc... Comme d’hab’, on prône la démocratie participative et autres leurres et on crée un comité d’éthique après que la décision ait été prise et financée sans aucun débat public préalable. Inutile de dire que ce comité d’éthique n’aura aucun pouvoir pour empêcher l’installation des caméras.
Alors, laisser faire ou agir ?!!!!!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hé aller ! encore une ville de surveillée !